Jouer aux souvenirs

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2011

Juri était seule, c'était bien ainsi. L'atmosphère était calme alors elle ressentait ses propres émotions. Elle se leva et marcha un peu autour, il n'y avait pas de fenêtres, cela lui manquait un peu. Il y en avaient dans sa chambres, mais elle s'était lassée d'être enfermée dans cette pièce, certes elle était spacieuse et luxueuse, mais elle commençait à se sentir trop seule, trop clostrophobe.
Les divans dans le salons étaient moelleux et très confortables, mais elle ne tenait plus en place. Elle marcha un peu plus vers le centre ouest de salon et regarda le piano en ivoire blanc. Elle le regarda pendant un bon moment puis elle se rappella tout ses cours, ses leçons de pianos que sa mère et son père la forçaient à suivre lorqu'elle était petite.
Elle s'assit sur le petit banc en cuir blanc, surmonté de quatre pattes d'un bois foncé qui provenait de quelque part de l'Amérique du Sud. Elle souleva la partie cachant les touches et regarda les touches. Celles-ci aussi était en ivoire. Elle se doutait que les cordes devaient être en métaux précieux et que le son qui en sortait devait être critallin.
Elle posa les doigts sur les touches et commença à jouer une des mélodies qui lui rappella les doux moments passés avec son père. Elle se laissa emportée par ces souvenirs où son père était assit à côté d'elle et qu'il jouait avec elle, riant et jouant, souriant avec elle.

Elle sourit.

Maître-vampire Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 19/07/2008

Depuis sa chambre, contemplant doucement les feuilles des arbres voleter au vent, il entendit une douce mélodie. Tentant d'un premier coup de l'ignorer, cette mélodie devint insistante dans sa tête. Il essayait tant bien que mal de penser à autre chose, n'importe quoi d'autre! Il essayait de penser à la douce Yuuki, mais ça ne fonctionnait pas! Qui donc osait le déranger dans un moment de trnaquilité, alors qu'il révisait son plan pour user de Zero à son potentiel maximum?
Il se leva et mit sa chemise la boutonnant jusqu'à ce qu'il soit confortable, puis il marcha vers la porte. Les autres vampires devaient pourtant être soit endormient, soit en classe. Qui était dans la tour lunaire à part lui-même à cette heure? Il ouvrit sa porte, la mélodie devint un peu plus forte maintenant que plus rien ne les séparait. La musique semblait provenir de la pièce qu'ils appelaient le grand salon. Kaname, lui, préférait s'enfermer dans sa chambre au lieu de passer des heures assit sur un divan à parler avec d'autres de sa race de classe souvent inférieure. Cependant, l'odeur qu'il captait n'était pas celle d'un des serviteurs de sa race, mais d'une autre pur-sang. Ce ne pouvait être que cette femme aux cheveux d'argent qui jouait de cette manière. La pauvre ne pouvait être avec personne sans ressentir ce qu'ils ressentaient. Kaname s'était immunisé contre ce don en buvant de son sang, volant par la même façon, une partie de ses dons. Malheureusement, cela n'empêchait pas cette femme à rester seule presque tout le temps, et les fois où elle est en compagnie de quelqu'un d'autre, elle est toujours troublée.
Il marcha lentement vers les escaliers qui le mèneraient jusqu'au premier étage et directement dans le grand salon, il écoutait cette mélodie et lui trouvait une note joyeuse. Elle était vraiment seule alors, elle ressentait ses propres émotions et se sentait enfin libre d'être elle-même.
Arrivé à mi-escalier, Kaname s'arrêta et l'observa. Elle méritait aussi d'avoir de l'attention des gens...

-Vous jouez merveilleusement bien, Juri-sama.

Nombre de messages : 4 Date d'inscription : 05/08/2011

Ses doigts cessèrent automatiquement de jouer. Elle ne l'avait pas entendu, elle ne l'avait même pas sentit s'approcher. Comment faisait-il pour être si silencieux et tellement envoutant en même temps? Le simple fait d'entendre sa voix la figeait sur place. Il était le seul autour de qui elle pouvait être elle-même et cela, aussi stupide que ça puisse paraître, lui faisait peur. Elle ne savait pas qui elle était lorsqu'elle ne ressentait pas les émotions des autres, mais elle savait qu'il faisait battre son coeur à chaque fois qu'elle entendait le son suave de sa voix. Ses mains tremblaient doucement alors qu'elle les déposa sur ses genoux. Elle ne savait pas comment répondre à ses paroles, même si celles-ci étaient des compliments. Elle n'avait jamais eut besoin de se demander ce qu'elle ressentait, puisqu'elle ne faisait que suivre la vague des émotions d'une pièce. Elle savait que, pour les humains, lorsqu'une personne du sexe opposé, ou du même pour certains, faisait cette effet à votre être en entier, cela voudrait dire que l'on est amoureux. Elle serait amoureuse de Kaname? Mais c'était leur chef, le pur-sang le plus puissant! Elle n'avait aucun droit de l'aimer ainsi, elle devait rester une servante de la grande famille des Kuran.
Elle baissa doucement la tête en murmurant un petit merci. Elle savait qu'il l'aurait entendu, car les oreilles de leur race sont bien plus senssibles que celles des humains. Juri se demandait parfois comment ces êtres faisaient pour voir et entendre alors qu'ils étaient pratiquement aveugles et sourds. Elle entendait son coeur battre dans ses oreilles, car elle le savait derrière elle et qu'il la regardait. Peut-être l'avait-elle dérangé? Elle se sentit paniquer, elle savait une fois de plus que c'était bel et bien elle qui paniquait et personne d'autre.

-Pardonnez-moi de vous avoir importuné, maître Kuran-sama.